La révolution des vélos

Papier découpé.

Dans la série des vélos, qui pourrait s’intituler : « ballade immobile dans une chambre de service » l’artiste revisite l’histoire de la peinture régionale qui recoupe les grands mouvements de l’histoire de la peinture française et internationale : Des Fauves Provençaux aux Néo Expressionnistes Allemand, Cobra, La figuration Libre, l’Abstraction Américaine, l’Art Brut, les Impressionnistes…
Cette série débutée au cours de son installation à Paris, (grâce ou, à cause d’une contrainte d’espace) se poursuit jusqu’à ce jours. Baptiste Chave habitait alors « une chambre de service » minuscule sous les toits d’un immeuble Haussmannien et fréquentait presque quotidiennement le Louvre, le musée d’Orsay, le Centre Georges Pompidou, les galeries de la rue de Seines, du Marais, les grandes rétrospectives du Grand Palais, ainsi que le Palais de l’Orangerie.
Les vélos méticuleusement peints à la gouache sont découpés chacun avec la même minutie au scalpel puis contre collés sur du papier Arches. Les vélos flottent dans le support répondant aux lois de la perspective, le support flotte dans le cadre. Ces vélos pour la plupart portent les noms des peintres dont les oeuvres interpellent Baptiste Chave.Telle une projection de l’Histoire de la Peinture sur des petits vélos!
Les vélos de Chave constituent une promenade improbable dans l’Histoire de la peinture où le rapport au « temps élastique » du découpage, l’obsessionnelle répétition, les couleurs chatoyantes les ombres portés ainsi que la minutie des détails, interpellent et fascinent le regard.
Entre autres « La révolution des Vélos » l’artiste travaille sur deux autres séries et renoue avec la toile et le chassis. Nous retrouvons le questionnement récurrent au cheminement du peintre et l’inclusion des papiers découpés.