
BAPTISTE CHAVE
ARTISTE PEINTRE
Diplômé des beaux arts de St Etienne, Baptiste Chave a puisé son inspiration dans différents courants de la peinture Française et internationale au fil de ses différents séjours en Grèce, Mexique, Allemagne.
Mais l’essence même de son art est basée sur tout ce qui touche l’humain et, sa quête d’absolue.
Cette sensibilité, il l’exprime par des techniques innovantes de découpage, de superpositions de plans; une plongée dans « la théorie des cordes », dans la manière de traiter l’espace et les sujets .
Ces techniques désacralisent la peinture traditionnelle pour donner un relief aux objets familiers de la vie comme les vélos, les bateaux.
Le plus souvent des véhicules vecteurs de liberté et d’évasion.
Après avoir étudié cinq années à l’école régionale des Beaux Arts de Saint-Etienne, dont une année passée à Thessalonique, Baptiste Chave prolonge son apprentissage aux Beaux Arts de Karlsruhe dans l’atelier de Max Kaminski. Il séjourne aussi à Mexico invité par l’Ambassade de France au Mexique, il réalise une série de dessins inspirée par cette ville capitale des Surréalistes qu’il exposera à la Galerie de La Casa Francia en l’an 2000.
Originaire du sud de la France il redescend vivre et travailler à Marseille qu’il quittera quelques années pour Paris. Il accumule alors les petits boulots tout en continuant à peindre dans sa chambre de bonne et expose pour « Novembre à Vitry » et au « Salon de Mai » à Paris.
Il quitte ensuite la capitale pour la Normandie car il décroche une résidence d’artiste, après s’être fait remarquer au Salon de Montrouge. Revenu à Marseille en 2009, il tend depuis à se consacrer exclusivement à la peinture.
« La révolution des vélos » Papier découpé.
Dans la série des vélos, qui pourrait s’intituler : « ballade immobile dans une chambre de service » l’artiste revisite l’histoire de la peinture régionale qui recoupe les grands mouvements de l’histoire de la peinture française et internationale : Des Fauves Provençaux aux Néo Expressionnistes Allemand, Cobra, La figuration Libre, l’Abstraction Américaine, l’Art Brut, les Impressionnistes…
Cette série débutée il y à 8 ans au cours de son installation à Paris, (grâce ou, à cause d’une contrainte d’espace) se poursuit jusqu’à ce jours. Baptiste Chave habitait alors « une chambre de service » minuscule sous les toits d’un immeuble Haussmannien et fréquentait presque quotidiennement le Louvre, le musée d’Orsay, le Centre Georges Pompidou, les galeries de la rue de Seines, du Marais, les grandes rétrospectives du Grand Palais, ainsi que le Palais de l’Orangerie.
Les vélos méticuleusement peints à la gouache sont découpés chacun avec la même minutie au scalpel puis contre collés sur du papier Arches. Les vélos flottent dans le support répondant aux lois de la perspective, le support flotte dans le cadre. Ces vélos pour la plupart portent les noms des peintres dont les oeuvres interpellent Baptiste Chave.
Telle une projection de l’Histoire de la Peinture sur des petits vélos !
Les vélos de Chave constituent une promenade improbable dans l’Histoire de la peinture où le rapport au « temps élastique » du découpage, l’obsessionnelle répétition, les couleurs chatoyantes les ombres portés ainsi que la minutie des détails, interpellent et fascinent le regard.
Entre autres « La révolution des Vélos » l’artiste travaille sur deux autres séries et renoue avec la toile et le chassis. Nous retrouvons le questionnement récurrent au cheminement du peintre et l’inclusion des papiers découpés.
La série « La terrasse ». Une quête d’absolue, de lumière, de variations colorées. Un retour à la peinture sur le motif depuis la terrasse de son logement transformée en atelier. Quiétude et méditation dans le quartier du Chapitre, au cœur du vacarme de la Ville de Marseille.
Puis en 2016, l’artiste quitte la capitale du midi et se retire à la campagne, ces motifs deviendront arbres et végétations, lumière vibratoire, soleil oblique, hiver rigoureux, vélos.
La série « Sur les traces des grands Fauves » Prolongement d’une promenade improbable dans l’histoire de l’art et prétexte à peindre, sortir du tableau et sortir de chez soi au moins jusqu’au Vieux Port ou sur les rivages sauvages de la Camargue. Hommage aux grands Fauves du siècle dernier de Marseille à Sète.
Les voiles des bateaux disparaissent peu à peu laissant apparaître celle des kite surfeurs, entre ciel et mer…